Comment créer une série de dessins

L’an dernier, je vous ai présenté la série Dessins-Neptune.

Désormais, je travaille sur une nouvelle série de dessins. Le thème central de cette nouvelle série ? La pluie. Et comme j’aime laisser des traces de la manière dont je m’organise, je profite de ce blog pour le faire.

Comment se déroule la création d’une série de dessins ?

Il y a probablement autant de manières de travailler que d’artistes. Pour moi, la clé réside dans une alternance entre structure et lâcher prise. La création se disperse s’il n’y a pas de de cadre, mais elle meurt si un peu de chaos ne la fait pas danser de temps en temps.

Voici donc ma fameuse organisation :

  • 1 - Choisir un thème sur lequel travailler en partant de ce que je fais déjà naturellement

    L’univers des Dessins-Neptune (ma dernière série) était très océanique car je l’ai réalisée à l’île de Ré. L’eau est un thème central dans ma pratique.

    C’est après avoir enchainé quelques dessins intuitifs par lesquels j’accumulais de petits traits verticaux que le thème de la pluie s’est imposé pour cette nouvelle série. (J’ai même déjà le titre exact de la série, mais j’attends un peu avant de vous le révéler !)

    Pourquoi la pluie ?

    Dans la nature (je parle de celle dans laquelle on se promène le dimanche, mais aussi de NOTRE nature), les éléments permettent de tout dire, de tout raconter.

    L’eau a une symbolique forte au niveau émotionnel, et la pluie est une expression toute particulière de cet élément, et engendre ses propres métaphores.

    Mais surtout, au niveau des enjeux climatiques actuels, il y a énormément de choses à dire sur le cycle de l’eau. Comme je prends de plus en plus conscience de la force de l’art pour augmenter nos consciences sur des thèmes parfois ignorées, je choisis la pluie, dans son potentiel poétique, comme prisme pour parler de sujets importants.

  • 2 - Etablir une connexion émotionnelle à la pluie par le dessin {en cours}

    J’ai fait le choix, pour démarrer cette série, de dessiner, de la manière la plus intuitive possible, sur deux mois. L’idée est de prendre la pluie comme une intention, de laisser mon vécu (ou mon “complexe de culture” comme pourrait le dire Gaston Bachelard… je vous parle de lui bientôt) de la pluie émerger naturellement sur le papier.

    Je me suis donnée un cadre à travers lequel créer 6 à 8 dessins aux crayons de couleurs de 80x60cm, et près d’une dizaine de petits formats que je compte exposer (Je ne sais pas encore où. Vous avez des murs blancs dans un lieu où il y a du passage ? N’importe où en France mais surtout à Paris ou Orléans ? Une communauté qui s’intéresse à l’art et à qui ça ferait du bien une petite injection sensible et poétique aux enjeux climatiques actuels ? Écrivez-moi !)

    Mon lieu de travail actuel (le coin d’un garage chez mes parents) ayant une surface assez limitée, j’espère trouver un lieu pour travailler sur un très grand format vertical (vous avez un tel lieu qui pourrait me servir d’atelier sur Orléans ? Spacieux, lumineux et gratuit ? Écrivez moi - ma pratique est non-salissante! ) - j’ai prévu de commander un rouleau de papier Awagami d’une largeur de 1m. J’ai des pistes, je vous tiens au courant :)

  • 3 - Stalker la pluie et les travailleurs des mondes de la pluie

    La phase de recherche, la fameuse. Elle se fait en parallèle de mon travail de dessins intuitifs. C’est une recherche qui peut être philosophique, poétique, politique, scientifique, historique... Elle est faite de lectures, de visionnage de films, d’écoute de podcasts, de visites de lieux, de temps d’écriture, de prises de notes, mais surtout de rencontres avec des acteurs clés sur le sujet que je cherche à creuser. Cela me permet souvent ce que l’énergie d’un échange peut parfois produire : une forme de magie inspirationnelle.

    Faire de la recherche, c’était la phase que je préférais quand j’étais étudiante en art à l’ESAD d’Orléans.

    La différence avec ma façon de fonctionner aujourd’hui, c’est qu’à l’époque des études, on faisait de la recherche avant d’entamer le process de création. J’ai remarqué que pour moi, c’était important de mettre cette phase de recherche en sandwich entre deux phases de création.

    En fonctionnant de cette manière, je commence une phase de création très intuitive où je suis certaine de dessiner en partant d’un vécu brut, d’un terrain intérieur vierge d’influences intellectuelles et peut-être (en tout cas, c’est quelque chose que j’aime me raconter) de quelque chose qui me dépasse. Cela me permet aussi d’actualiser mon style. Puis, en se laissant infuser par les infos émergeant des rencontres et de l’enquête, un nouveau bouillon de culture se met en place, les nouvelles connexions neuronales s’activent, et de nouvelles idées qui vont avec

  • 4 - Deuxième phase de création suite aux pépites trouvées pendant mes recherches

    J’envisage une deuxième phase de création de plus long terme, à laquelle je donnerai un axe précis (ou pas) qui naîtra des recherches et rencontres effectuées. Cette deuxième phase de création démarrera probablement en novembre. Je vous en dirai plus plus tard.

CONCLUSION

Dans le prochain article, je verrai ce que je fais : vous dresser une petite liste de références collectées, quelques extraits de mes carnets, je ne sais pas, on verra.

J’ai ouvert une nouvelle page sur ce site qui s’appelle “enquête sur la pluie”, j’y organiserai, au fur et à mesure, tout ce qui passe par cette enquête.

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A très vite !

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